No momento (dados de novembro de 2016), 30 países no mundo estão operando 450 reatores nucleares para a geração de energia elétrica e 60 novas usinas nucleares estão em construção em 15 países, inclusive no Brasil.
Esses 450 reatores fornecem 10,9% da geração mundial de eletricidade, sendo que 4 países europeus produzem mais da metade de sua eletricidade, e 13 países mais de 30%, a partir da energia nuclear: França, 76,3%; Ucrânia, 56,5%; Eslováquia, 55,9%; Hungria, 52,7%; Eslovênia, 38%; Bélgica, 37,5%; Armênia, 34,5%; Suécia, 34,3%; Finlândia, 33,7%; Suiça, 33,5%, República Checa 32,5%; Coreia do Sul, 31,7% e Bulgária, 31,3% . (veja https://www.nei.org/Knowledge-Center/Nuclear-Statistics/World-Statistics)
Há ainda quem defenda o uso de energia nuclear para a geração de energia elétrica, já que tal geração tem menor impacto que as usinas termelétricas em termos de emissões de GEE.
Ocorre que, para pilotar um avião, não basta saber decolar… Da mesma maneira, para usar a energia nuclear, não basta saber pôr em funcionamento um reator. Mesmo desprezando os riscos de catástrofes, como a de Fukushima em 2011, é de uma imprudência pueril construir usinas nucleares enquanto não se sabe dar destino seguro aos rejeitos e não se sabe nem mesmo o custo e a tecnologia de seu desmantelamento, findo seu tempo de vida útil. Portanto, não são anticientíficos, mas razoáveis e racionais os argumentos contrários ao seu uso.
O caso da França, o pais mais nuclearizado do mundo, é didático e deveria servir de exemplo ao Brasil. A França continua a construir usinas nucleares ao mesmo tempo em que se dá conta que o desmantelamento das antigas é muito mais complexo e custoso que previsto. Como afirma a deputada do PS, Barbara Romagnan, num recente relatório apresentado à Assembleia Nacional: “A instalação de um parque nuclear na França deveria ter tido, como condição prévia, prever o sucessivo desmantelamento das instalações. Não foi o caso”.
“Sortir du nucléaire”: há mais de 10 anos, o astrofísico Hubert Reeves, entre muitos outros cientistas e analistas, vem demonstrando a inviabilidade estratégica da opção pela energia nuclear. Já em 2005, ele escrevia:
“O nuclear é uma má opção, pois significa hipotecar o futuro. Para nós, a energia; para nossos filhos, os rejeitos… A atitude da França é imediatista: o governo gasta dez vezes mais no desenvolvimento do nuclear que no das energias limpas” (Le nucléaire est une mauvaise solution car il revient à hypothéquer l’avenir. A nous l’énergie, à nos enfants les déchets… L’attitude de la France est à courte vue : le gouvernement dépense dix fois plus pour le développement du nucléaire que dans les énergies propres).
De Geisel aos atuais governantes, o Brasil continua investindo insensatamente na opção nuclear. O Plano Nacional de Energia 2030 (PNE 2030), anunciado em 2007, propugna aumentar em 5,3 MW a capacidade de geração nuclear de eletricidade até 2030, o que implicava a construção de Angra 3, iniciada em 2010, e de mais quatro outras usinas em diferentes pontos do país.
Prevista para ser operacional em 2015, Angra 3 deve entrar em funcionamento, segundo as últimas previsões, apenas após 2021… As obras estão completamente paradas desde setembro de 2016 e não há previsão para sua retomada, sendo que o ex-presidente da Eletro Nuclear, Othon Pinheiro, réu na Operação Lava-Jato, está preso, acusado de receber propinas. Segundo o atual presidente, Wilson Ferreira, “as obras paradas de Angra 3 representam um custo anual de R$ 1,4 bilhão” (veja http://oglobo.globo.com/economia/usina-nuclear-de-angra-3-so-fica-pronta-apos-2021-diz-eletrobras-20493436
Ironicamente, quando Angra 3 entrar finalmente em funcionamento, não haverá mais nenhuma usina nuclear em funcionamento na Alemanha, berço do programa nuclear brasileiro, e a França, que tenta agora desesperadamente sair do nuclear, espera ter reduzido em um terço sua geração nuclear de energia elétrica. O artigo abaixo mostra o pesadelo que nos aguarda, quando for inadiável desmantelar Angra 1 e 2.
Luiz Marques
Un rapport présenté à l’Assemblée a pointé le manque de préparation de l’entreprise [EDF, Électricité de France] face à l’ampleur des travaux annoncés.
Le temps des bâtisseurs de cathédrales nucléaires serait-il révolu ? Au moment où EDF peine à terminer la construction de son réacteur EPR de Flamanville (Manche) et s’apprête à en édifier deux autres au Royaume-Uni, la représentation nationale met en cause l’impréparation de l’électricien et de l’Etat actionnaire face aux grands travaux de déconstruction à venir des premières centrales françaises arrêtées ou arrivant en fin de vie.
«La mise en place d’une filière nucléaire en France aurait dû avoir comme préalable de prévoir le démantèlement des installations mises à l’arrêt. Cela n’a pas été le cas», assène la députée PS du Doubs Barbara Romagnan, rapporteure de la mission d’information sur la faisabilité technique et financière du démantèlement des installations nucléaires, qui présentait mercredi la conclusion de ses travaux devant la commission du développement durable de l’Assemblée nationale. Le rapport est d’une brûlante actualité au moment où le principe de l’arrêt de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus vieille centrale en activité, vient d’être acté pour 2018 par EDF contre indemnités, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique. Elle prévoit en théorie de ramener la part du nucléaire dans l’électricité à 50 % d’ici 2025.
Herculéen
Mais EDF semble avoir bien du mal à faire face au mur d’investissements qui se profile, entre nouveaux projets nucléaires, travaux de «grand carénage» pour obtenir le prolongement, de quarante à cinquante ans, d’un bon tiers de ses 58 réacteurs, et le chantier herculéen que va constituer le démantèlement des neuf centrales déjà à l’arrêt. «Il apparaît que la filière nucléaire n’avait pas anticipé le démantèlement» de ce premier parc né dans les années 60, feignent de s’étonner les auteurs du rapport. Ce parc est constitué de réacteurs à eau lourde (Brennilis en Bretagne), de la filière uranium-graphite-gaz (Chinon en Indre-et-Loire, Saint-Laurent-des-Eaux dans le Loir-et-Cher, et Bugey dans l’Ain) ou à neutrons rapides (site de Creys-Malville en Isère).
Une impréparation d’autant plus surprenante que démanteler un réacteur est tout sauf de la routine : après la mise à l’arrêt, il faut retirer le combustible, déconstruire les bâtiments de l’extérieur vers l’intérieur, avant de s’attaquer au découpage des circuits et de la cuve en milieu fortement radioactif… Un défi technologique que seuls les robots peuvent relever et qui peut prendre des décennies. Et la chose se complique quand il faut s’attaquer à une centrale édifiée dans une grotte, comme à Chooz (Ardennes), retirer et gérer 6 000 tonnes de sodium inflammable, comme à Creys-Malville…
Conclusion de Romagnan : «La faisabilité technique que beaucoup d’exploitants considèrent comme maîtrisée n’est pas entièrement assurée, [et] le démantèlement des installations nucléaires prendra vraisemblablement plus de temps que prévu». A ce jour, aucune centrale n’a été entièrement déconstruite.
Chez EDF, le démantèlement du réacteur de Chooz est le plus avancé et sera terminé au mieux en 2022, après quinze ans de travaux… «Ce sera un retour d’expérience très utile pour les démantèlements futurs, car c’était la tête de série des réacteurs à eau pressurisée qui équipent tout notre parc», nous expliquait il y a quelques mois Sylvain Granger, directeur des projets de déconstruction chez EDF. Le rapport tempère : «D’autres pays se sont engagés dans le démantèlement ; les retours que nous en avons contredisent assez régulièrement l’optimisme dont fait preuve EDF.»
«Insuffisant»
La mission parlementaire tire donc la sonnette d’alarme. «Le coût du démantèlement risque d’être supérieur aux prévisions» et les sommes d’être «insuffisantes pour couvrir les frais». L’électricien estime à 75 milliards d’euros le démantèlement de l’intégralité du parc mais seuls 23 milliards ont été sécurisés sous forme d’actifs dédiés.
Résultat : EDF vient de reporter à 2100 le démantèlement de ses six réacteurs au graphite-gaz à l’arrêt depuis plus de trente ans, alors que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) prône leur démantèlement «immédiat». Et pour ses réacteurs à eau pressurisée, «la stratégie retenue par EDF semble parier sur un allongement de la durée de vie de ses installations à cinquante, voire soixante ans», grâce aux travaux de grand carénage qui coûteront autant que les provisions pour le démantèlement (74 milliards d’euros). Pis, selon la rapporteure, l’électricien a omis des dépenses lourdes (taxes, assurances, remise en état des sols contaminés, retraitement du combustible, impact social…).
Le tout aboutit à «un sous-provisionnement manifeste». Si EDF a dit mardi assurer «l’entière responsabilité technique et financière du démantèlement», le rapport insiste sur «la nécessité de rediscuter sérieusement la stratégie globale». Et recommande de «revoir les règles de provisionnement des coûts». Car en cas de défaut d’EDF, «la charge financière du démantèlement reviendrait de fait à l’Etat, autrement dit aux contribuables».